Avant de connaître Dieu, j’étais un jeune garçon que la société qualifierait d’équilibré : un enfant exemplaire, très intelligent à l’école, aidant aux tâches ménagères à la maison, allant à l’église chaque dimanche, bref, le prototype de l’enfant modèle issu d’une éducation réussie. Jusqu’à mes 10 ans, j’ai toujours été persuadé d’être chrétien, car pour moi, le mal se résumait à commettre un meurtre ou toute autre action grave à caractère criminel. N’ayant jamais commis de telles choses, je m’auto-qualifiais de « propre » devant Dieu. De plus, le fait d’être issu d’une famille chrétienne et d’être un membre très actif de certains groupes de mon église à cette époque me confortait dans cette idée.

Malgré toute cette assurance, j’ai toujours nourri dans mon cœur une haine envers Dieu : la haine de m’avoir enlevé mon père si tôt, la haine d’être orphelin depuis mes 3 ans. Pour moi, le seul coupable était Dieu, qui était injuste et méchant.

Cinq années plus tard, lors d’un séminaire qui devait s’étendre sur toute une semaine, je me suis retrouvé à méditer sur « La justice de Dieu et le Don de soi ». À la suite d’un enseignement, la parole de Dieu a commencé à bouillir dans mon esprit. Il s’agissait du passage d’Ésaïe 64.4 : «… toute notre justice est comme un vêtement souillé…». Ce verset passait en boucle, encore et encore, dans mon esprit. Et j’ai entendu la voix du Seigneur me dire : « Donne-moi ta vie… donne-moi ce souffle qui t’anime… donne-moi cet air que tu respires… je veux que tu m’appartiennes… je veux être ton père. »

Convaincu de l’appel du Seigneur, et seul dans ma chambre, je me suis repenti d’avoir insulté la grâce de Dieu, cette grâce qui avait toujours reposé sur ma vie, sur la vie de ma mère, et sur celle de mes frères et sœurs, malgré le décès de mon père. J’ai véritablement décidé de m’offrir à Christ de tout mon cœur et de lui donner la direction totale de ma vie. J’ai pris conscience que toute la pseudo-droiture que j’avais pratiquée depuis mon enfance n’était que souillure et impureté. La justice, la droiture et la sainteté de Dieu allaient bien au-delà de ce que je m’imaginais. Elles touchaient les profondeurs du cœur, la microscopie de l’âme, pour que Christ lui-même me dépouille de cette contrefaçon que j’appelais justice et me revête de son saint vêtement pur, manifeste de sa grâce abondante dans ma vie.

Aujourd’hui, je peux dire avec certitude que je suis passé de l’éducation morale, citoyenne et sociale à l’éducation de Christ, celle qui change les cœurs et transforme les vies. Conscient d’être très loin d’être parfait et des défis qui sont les miens, je continue cette marche, car c’est un apprentissage de tous les jours sur le chemin de la félicité éternelle.

C’était le témoignage de votre frère, Claude V.

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